lundi 13 mai 2019

Maribor, une ville slovène.


Chez lecteur, chère lectrice, 

Après notre virée en Ecosse, en 2017, il était prévu que nous fassions notre traditionnel "tour de France" familial. Mais voilà, outre le fait que le planning professionnel de Zhom refusait obstinément de coller à nos projets, notre famille avait, cet été là, un besoin cruel d'intimité familiale en cercle restreint. C'est pourquoi nous avons décidé de modifier notre projet en profondeur. Toutefois, pour ne pas revenir sur la promesse que nous avions faite à notre petite dernière d'aller passer quelques heures - au moins - sur une plage, nous avons décidé de tourner notre attention vers la mer Adriatique. Il était hors de question, toutefois, de nous arrêter à Trieste ou aux côtes italiennes. Non, quitte à changer nos projets, il fallait que ce soit pour une destination un peu plus exotique...

Mais avant de vous parler plus avant de notre destination finale, j'aimerais vous parler de la ville de Maribor, qui a constitué, cette année là, la première étape de notre voyage. 


Allez, hop, petite pause documentaire... (ce qui est mieux qu'une pause pub, n'est-ce pas ? ;) )

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La Slovénie est un tout petit pays. En 2018, on y recensait 2, 070 millions d’habitants (pour comparaison, la ville de Paris compte, à elle seule 2,141 millions d’habitants). La population est inégalement répartie dans les 212 communes que compte le pays. Ses deux plus grandes villes sont Ljubljana et Maribor.
L’histoire de la ville de Maribor débute au 12e siècle, avec l’érection d’un château fort visant à protéger l’empire des Magyars. Au siècle suivant, une ville-marché se développe au pied du château. C’est en 1254 qu’elle accède au statut de ville bourgeoise. La cité se dote alors de fortifications.

L’histoire de la ville est assez mouvementée – peste, révoltes, sièges ennemis…
La ville sera partie intégrante de l’Empire austro-hongrois jusqu’en 1919 – sous le nom de Marburg an der Drau. La seconde guerre mondiale sera, une fois encore, une période particulièrement troublée pour la ville. La ville dispose, à l’époque d’un centre industriel conséquent et d’autant plus intéressant pour l’Allemagne nazie qu’on y fabrique des armes. Après l’annexion de la ville, Hitler vient y parader en personne au cours d’une réception organisée en son honneur dans le château de la ville. La ville deviendra alors la cible de nombreux bombardements alliés. Par ailleurs, la population souffrira d’une politique d’éradication visant les populations slovènes et slaves. Les expulsions vers les régions de la Croatie et de la Serbie actuelles seront nombreuses, ainsi que les déportations vers les camps de concentrations allemands.
Au cours des décennies suivantes, la ville profitera de sa proximité avec l’Autriche et de sa position centrale entre l'Europe occidentale et l'Europe de l'Est qui en fait une ville de transit, pour se relever économiquement et démographiquement parlant. La création de la république Slovène en 1991 marque toutefois le début d’une décennie particulièrement rude. L’industrie lourde s’effondre et le chômage gangrène l’économie de la ville. L’économie se relève, à la fin des années 90, grâce à la création de nombreuses PME et le développement de l’industrie automobile.

Ville étudiante, grâce à une université qui accueille un peu moins de 25 000 étudiants, Maribor accueille de nombreuses compétitions de sport d’hiver. Centre d’une région viticole, elle est également reconnue pour ses attraits touristiques. La ville compte en effet de nombreuses structures historiques. Parmi eux, les vestiges des remparts entourant le vieux centre-ville, la tour du jugement, le château d'eau, la tour juive ou encore la cathédrale gothique qui date du 13ème siècle. Notons également la présence de la deuxième plus ancienne synagogue d’Europe (érigée au 14e siècle) et qui sert de nos jours de centre d'activités culturelles. Les autres bâtiments médiévaux importants sont le château de Maribor, le château de Betnava et les ruines du château supérieur de Maribor sur la colline de la pyramide. La mairie a été construite dans le style de la Renaissance et la colonne de la peste dans le style baroque.
Enfin dernier atout : Maribor qui se situe sur la ligne ferroviaire historique qui relie Vienne à Trieste et qui dispose d’un aéroport international, constitue un nœud de transit stratégique vers les côtes de la mer adriatique. Ce qui inclut, bien évidemment les côtes croates et ses multiples stations balnéaires.
C’est d’ailleurs précisément pour cette raison que nous y avons finalement mis les pieds le 18 juillet 2018 : la ville de Maribor était en effet idéalement placée pour notre pause repas, lors de notre première journée de voyage estival, cru 2018.

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Ainsi donc, Maribor ne nous a accueillis que l'espace de quelques toutes petites heures. Le temps de nous poser pour manger nos sandwiches et nous détendre un peu les jambes (et racheter une paire de chaussures aussi... ^^). J'ai malgré tout fait quelques clichés, un peu rapidement et sans toujours savoir clairement ce que je photographiais. Pour la postérité, pour le souvenir, pour le partage. 

Cliquer sur l'image pour accéder à la galerie "passage rapide à Maribor"


 

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