Chez lecteur, chère lectrice,
Après notre virée en Ecosse, en 2017, il était prévu que nous fassions notre traditionnel "tour de France" familial. Mais voilà, outre le fait que le planning professionnel de Zhom refusait obstinément de coller à nos projets, notre famille avait, cet été là, un besoin cruel d'intimité familiale en cercle restreint. C'est pourquoi nous avons décidé de modifier notre projet en profondeur. Toutefois, pour ne pas revenir sur la promesse que nous avions faite à notre petite dernière d'aller passer quelques heures - au moins - sur une plage, nous avons décidé de tourner notre attention vers la mer Adriatique. Il était hors de question, toutefois, de nous arrêter à Trieste ou aux côtes italiennes. Non, quitte à changer nos projets, il fallait que ce soit pour une destination un peu plus exotique...
Mais avant de vous parler plus avant de notre destination finale, j'aimerais vous parler de la ville de Maribor, qui a constitué, cette année là, la première étape de notre voyage.
Allez, hop, petite pause documentaire... (ce qui est mieux qu'une pause pub, n'est-ce pas ? ;) )
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La Slovénie est un tout petit
pays. En 2018, on y recensait 2, 070 millions d’habitants (pour comparaison,
la ville de Paris compte, à elle seule 2,141 millions d’habitants). La
population est inégalement répartie dans les 212 communes que compte le pays. Ses
deux plus grandes villes sont Ljubljana et Maribor.
L’histoire de la ville de Maribor
débute au 12e siècle, avec l’érection d’un château fort visant à
protéger l’empire des Magyars. Au siècle suivant, une ville-marché se développe
au pied du château. C’est en 1254 qu’elle accède au statut de ville bourgeoise.
La cité se dote alors de fortifications.
L’histoire de la ville est assez mouvementée – peste, révoltes, sièges ennemis…
La ville sera partie intégrante
de l’Empire austro-hongrois jusqu’en 1919 – sous le nom de Marburg an der
Drau. La seconde guerre mondiale
sera, une fois encore, une période particulièrement troublée pour la ville. La
ville dispose, à l’époque d’un centre industriel conséquent et d’autant plus
intéressant pour l’Allemagne nazie qu’on y fabrique des armes. Après l’annexion
de la ville, Hitler vient y parader en personne au cours d’une réception
organisée en son honneur dans le château de la ville. La ville deviendra alors
la cible de nombreux bombardements alliés. Par ailleurs, la population
souffrira d’une politique d’éradication visant les populations slovènes et
slaves. Les expulsions vers les régions de la Croatie et de la Serbie actuelles
seront nombreuses, ainsi que les déportations vers les camps de concentrations
allemands.
Au cours des décennies suivantes, la ville profitera de sa proximité
avec l’Autriche et de sa position centrale entre l'Europe occidentale et
l'Europe de l'Est qui en fait une ville de transit, pour se relever
économiquement et démographiquement parlant. La création de la république
Slovène en 1991 marque toutefois le début d’une décennie particulièrement rude.
L’industrie lourde s’effondre et le chômage gangrène l’économie de la ville. L’économie
se relève, à la fin des années 90, grâce à la création de nombreuses PME et le
développement de l’industrie automobile.
Ville étudiante, grâce à une université qui accueille un peu moins de 25 000
étudiants, Maribor accueille de nombreuses compétitions de sport d’hiver. Centre
d’une région viticole, elle est également reconnue pour ses attraits
touristiques. La ville compte en effet de nombreuses
structures historiques. Parmi eux, les vestiges des remparts entourant le vieux
centre-ville, la tour du jugement, le château d'eau, la tour juive ou encore la
cathédrale gothique qui date du 13ème siècle. Notons également la présence de
la deuxième plus ancienne synagogue d’Europe (érigée au 14e siècle)
et qui sert de nos jours de centre d'activités culturelles. Les autres
bâtiments médiévaux importants sont le château de Maribor, le château de
Betnava et les ruines du château supérieur de Maribor sur la colline de la
pyramide. La mairie a été construite dans le style de la Renaissance et la
colonne de la peste dans le style baroque.
Enfin
dernier atout : Maribor qui se situe sur la ligne ferroviaire
historique qui relie Vienne à Trieste et qui dispose d’un aéroport
international, constitue un nœud de transit stratégique vers les côtes de la
mer adriatique. Ce qui inclut, bien évidemment les côtes croates et ses
multiples stations balnéaires.
C’est d’ailleurs précisément pour
cette raison que nous y avons finalement mis les pieds le 18 juillet 2018 :
la ville de Maribor était en effet idéalement placée pour notre pause repas,
lors de notre première journée de voyage estival, cru 2018.
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Ainsi donc, Maribor ne nous a accueillis que l'espace de quelques toutes petites heures. Le temps de nous poser pour manger nos sandwiches et nous détendre un peu les jambes (et racheter une paire de chaussures aussi... ^^). J'ai malgré tout fait quelques clichés, un peu rapidement et sans toujours savoir clairement ce que je photographiais. Pour la postérité, pour le souvenir, pour le partage.